dimanche 8 juillet 2012

La visite médicale ?
L'instauration d'une visite médicale en aéronautique est probablement le fait que lors de la première guerre les as des as avaient des qualités physiques meilleures que les autres. C'est d'autant plus vrai qu'à lépoque on envoyait dans l'aéronautique les soldats refusés dans l'infanterie. En 1914, sur 100 avions tombés au combat, seuls 10 l'étaient du fait de l'ennemi ! Pannes, mauvaises décisions etc....Pourquoi a-t-on développé à l'extrème ce concept pour l'aviation civile. Il y a certainement une foule de raisons. Culturelles, voler est punisable des dieux mais également en liason avec notre propre conception de l'acceptabilité du risque. L'aviation commerciale à, dans une société responsable, naturellement développé cet aspect. Il est effectivement innacceptable de laisser un pilote malade, toxicomane ou irresponsable, disposer de la vie de personnes innocentes à bord ou au sol. Il en est de même avec les chauffeurs de bus, mais là vous constaterez que, même si le problème est fréquent et tout aussi dangereux, voir plus, les contraintes médicales sont beaucoup plus légères. Dans ce cas c'est une histoire de terriens, beaucoup moins anxiogène qu'une histoire de .... dieux volants. Bref dans le dommaine commercial et du transport de marchandises la visite médicale reste indispensable. Elle permet de faire un tri en éliminant une partie dangereuses de gens manifestement inaptes. Il y a par contre toujours une frontière ténue de gens moins apte mais comptétants. Souvenez vous de l'attérissage dans l'Hudson par un vieux pilote en comparaison aux bêtises, panique et perte totale du contrôle  du vol Rio Paris. On comprend dans cette comparaison à priori hasardeuse, que le problème est très complexe entre formation, aptitude en situation de stress, santé et expérience. Chacun de ces éléments ont un poids. La visite médicale si elle n'est pas parfaite est cepedant un des éléments permettant de réhausser la sécurité. Dans cet exemple de l'hudson, on peut discutter de la limite d'âge des pilotes professionnels car tous les passagers ont été sauvés par un bon vieux pilote: Le pilote âgé de 57 ans, Chesley Sullenberger, un vétéran de l'US Air Force... à 3 ans de la retraite.
Alors qu'en est il de la visite médicale du pilote privé. Dans ce cas il y a au moins 2 éléments différents. Cela concerne moins de gens en vol, habituellement tout au plus 4 et plus conscient du risque. D'autre part un petit aéronef, en cas de chute a un impact sur le sol bien moindre qu'un avion de transport. Un ULM contre une centrale nucléaire, c'est un moustique sur un parebrise. Peut être également vous souvenez-vous de cet avion de tourisme américain planté dans la fenêtre d'un immeuble. Cela n'a rien à voir avec le 11 septembre ! Un autre argument dans ce cas est aussi notre acceptabilité de la mort. Nous avons perdu récemment un grand pilote, Eric Knopfel à 70 ans dans son planeur. Un de mes amis me faisait la reflexion suivante: On perds des Amis, mais franchement mieux vaut comme ça que mangé par un cancer dans un lit d'hôpital. La visite médicale est un peu plus ciritiquée dans l'aviation générale privée car peu d'évènements sont causes de mauvaise santé. Le milieu déclaratif ULM français en est bien la démonstration. Ces pratiquants n'ont pas besoin de visite médicale. De plus beaucoup de pilotes refusés dans l'aéronautique pour problèmes médicaux font de l'ULM. Ils n'ont pas plus d'accidents ! L'Europe a bien compris ce problème et récement introduit une nouvelle licence "LAPL" pour light aircraft pilot licence" qui est beaucoup, mais beaucoup plus permissive en relation avec les problèmes médicaux. Il n'en reste pas moins que la pluspart des accidents aériens sont secondaires à des facteurs humains. Mauvaises décisions, panique, mauvaises connaissances des procédures, insuffisance d'entrainement etc... la visite médicale ne répond, pour le pilote privé,  à l'évidence pas ou très peu à cette problématique. Il en est même un paradoxe, le prix de ce type d'activité peut être lourd en raison des normes de sécurité, la conséquence est souvent une élevation des coûts de ce type de sport et une diminution de la pratique des intéressés.
FV